Adolescent Benoît LeBlanc s’intéresse d’abord à la musique rock mais très tôt sent le besoin de connaître les origines de cette musique : le blues, le folk, la musique country et le R&B. En 1973 il s’initie, grâce au premier Festival de musique traditionnelle tenu à Montréal, à la musique des Français d’Amérique. Sa passion pour cet univers lui fera découvrir les traditions musicales des Québécois, des Acadiens, des Cadiens et des Créoles de la Louisiane. Parallèlement il plonge dans l’univers de la chanson poétique de bardes tels que Georges Brassens, Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Jacques Douai, Julos Beaucarne, Monique Miville-Deschênes et Anne Sylvestre. Pas étonnant alors de le trouver en Louisiane dès 1976 et en France en 1977.

En 1979 il fonde le trio Choeur de pomme. Il présente ses propres chansons dans les cafés à Montréal, Québec et ailleurs en province. Il se fait remarquer au concours Labatt Blues en 1984. Puis on peut l’entendre au Festival de la chanson de Tadoussac en 1985, 1986, 1987 et 1989. André Fortin (des Colocs) réalise son premier vidéo clip présenté au Spectrum de Montréal à l’automne 1985. Au printemps 1987 il chante à Melbourne et Perth en Australie.

Il fait son entrée à CIBL-FM, la radio communautaire de Montréal, en 1990. Durant dix ans il offrira à ses auditeurs et auditrices la musique du sud ouest de la Louisiane. Quand il quittera la station en 2004 il aura également été le réalisateur et l’animateur de plusieurs émissions dont une consacrée à la chanson poétique. Aussi collabore-t-il durant les années 1990, en tant que journaliste, à la revue Chansons. Il signe le chapitre sur la chanson québécoise dans Panaroma de la littérature contemporaine au Québec chez Guérin éditeur.

C’est en 1995 que paraît son premier CD Poursuivre. Alain Brunet de La Presse écrit : « L’album Poursuivre révèle un authentique connaisseur de la fibre francophone d’Amérique, dont la quête intègre à la fois la Louisiane et les Maritimes francophones, sans pour autant lésiner sur la tradition chansonnière québécoise ». Par la suite on pourra entendre Benoît LeBlanc à Coup de cœur francophone et aux FrancoFolies de Montréal, au Festival international de Louisiane à Lafayette et aux Déferlantes francophones à Capbreton en France.

L’homme dans la Lune est lancé en 2002. Ce deuxième disque est unanimement salué par la critique. Roger Chamberland, dans la revue Québec français dit : « Mais le plus surprenant reste la qualité des textes qui font contraste avec la musique dans la mesure où ce type de répertoire, ayant souvent été interprété par des autodidactes souvent peu instruits, retrouve une nouvelle vigueur grâce à la justesse des images et de la prosodie. Voilà un disque que Richard Desjardins ne renierait pas. C’est tout dire. »

Au début de l’année 2006 le groupe de musique cadienne (cajun) Grouyan Gombo lance Betsy Stomp ; il y chante cinq chansons. Puis à l’automne, dans le cadre de la vingtième édition de Coup de coeur francophone, il présente Kréolville, un spectacle constitué de chansons oubliées du répertoire jazz et pré jazz des Créoles de La Nouvelle-Orléans.

 La voie des sources  paraît à l’automne 2009. Ici les textes sont poétiques, la musique dépouillée, les arrangements délicats. Un retour à la tradition et à l’esprit de la chanson dite à texte. L’approche en studio – les chansons sont le plus souvent captées sur le vif avec beaucoup de simplicité – permet une mise à nu de l’âme du chanteur. Ce souci d’authenticité, qui ne craint pas de dévoiler la fragilité du cœur, finit par ressembler à une quête spirituelle. Mais que sa quête soit identitaire ou spirituelle Benoît LeBlanc cherche toujours à aller au fond des choses, creuser plus profond. Voilà l’originalité de cet artiste qui a beaucoup à offrir.

L'homme à l'arbre est le quatrième CD de Benoît LeBlanc, le lancement a eu lieu à Montréal le 3 février 2014. Des textes de Gatien Lapointe, Rutebeuf, aussi des chansons mordantes (Le barde, le ménétrier), émouvantes (Corbeau), sarcastiques (Pour personne). Une approche live avec les musiciens est encore privilégiée.

Le pain, le pays, la paix a été lancé le premier novembre 2017. Dix-huit chansons et trois poèmes. Certainement le disque le plus varié et généreux de Benoît LeBlanc. Des morceaux rythmés, des chansons aux textes poétiques forts et touchants (L'orphelin, La Rivière, Trouvère, Pour ne rien perdre de l'été).

 

 

Dernier album
Le pain le pays la paix (2017)