09 déc 2013
Décembre

La semaine dernière j'étais à Gatineau pour un atelier sur l'écriture de la chanson. Louise Ethier donne la première partie de l'atelier ; les participants m'envoient leurs textes que je les mets en musique. Exercice toujours stimulant qui tend à confirmer une découverte que j'ai faite il y a quelques années : quand je dois retoucher un vers, apporter une correction, quand un mot ne semble pas être à sa place, le mot juste n'est pas nécessairement un synonyme, bien que le sens ne s'éloigne pas beaucoup de son idée première, mais un mot qui a une consonnance qui s'accorde, résonne avec un ou des mots qui sont inclus dans le vers, parfois le vers précédent... et le suivant. C'est comme si les lois de la prosodie venaient à la rescousse du texte, le son venant en quelque sorte parfaire le sens.

 

Par exemple je trouvais que le verbe surgir ne traduisait pas tout à fait ce que l'auteure de la chanson voulait dire. Non seulement l'image me semblait-elle un peu faible, déficiente, l'harmonie des sons, je le sentais, pouvait en être améliorée. J'ai fini par trouver le verbe flamboyer qui non seulement exprimait beaucoup mieux l'idée que l'auteure cherchait à exprimer, mais la lettre b du verbe flamboyer répondait à la lettre b dans le mot beauté utilisé dans le même vers. L'image était plus juste et ça se chantait mieux. Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres.

 

Quand j'en aurai le temps j'en parlerai davantage dans la rubrique BLOGUE. Cette approche est typique de ce que j'appelle l'art bardique.


Dernière modification: 13 jan 2014